712e jour des recherches :

Une expédition part enfin pour Tiamaranta. Je me suis entraîné dur dans l'attente de cet instant.

J'ai parcouru tout Atréia pour retrouver mère. J'ai même sondé en vain les régions d'Élyséa et d'Asmodae.

Tiamaranta est le seul endroit que je n'ai pas encore fouillé et rejoindre une légion est le meilleur moyen de me rendre sur place.

Je fais toujours des cauchemars. Je vois toujours les Drakans emmener mère, qui crie à l'aide...

718e jour des recherches :

J'ai été rejeté par les Zayedans, par la Légion de la Tempête de Sable... en gros, par tous les groupes auprès desquels j'ai postulé.

Tous m'ont dit la même chose, à savoir que je ne savais pas assez bien me battre pour les tâches qu'on attendrait de moi à Tiamaranta.

Mon meilleur espoir a été réduit à néant. Toutes ces années passées à m'entraîner... pour rien.

Cela ne devrait pas me surprendre. Je n'ai jamais été particulièrement fort ou agile.

J'ai seulement suivi cet entraînement parce que je savais que les Légions étaient ma meilleure chance de retrouver ma mère.

725e jour des recherches :

J'ai enfin atteint Tiamaranta. Cette ville est aussi sombre que menaçante ; les Légions ont eu raison de ne pas m'accepter dans leurs rangs.

J'ai donné la quasi-totalité de mes économies à une marchande shugo pour voyager clandestinement avec sa marchandise.

Contre quelques Kinah de plus, elle m'a aussi indiqué que les Dracolâtres vivaient dans le sud-est.

731e jour des recherches :

Je pense avoir trouvé la piste des Dracolâtres.

Ils utilisent souvent des Manticores comme familiers et sentinelles. Et j'ai découvert de nombreuses traces de Manticores près des Sources vaporeuses.

Elles semblent toutes aller dans la même direction. Leur village doit être tout près.

Mais la question demeure : même si je trouve le village, que faire ?

733e jour des recherches :

Je suis venu à Tiamaranta en désespoir de cause. C'était ma dernière chance de retrouver ma mère, vivante ou morte.

Je ne pouvais plus vivre avec ces cauchemars et cette culpabilité. Quoi qu'il m'en coûte, il fallait que je la revoie.

Le deuxième jour, alors que j'espionnais le village d'Avad, j'ai vu une femme Clerc en patrouille.

C'était elle. Le passage des ans a creusé plus de rides sur son visage, bien sûr, mais je l'aurais reconnue entre mille. Oh, mère...

734e jour des recherches :

J'ai pris une décision. Je vais aller parler à ma mère et me présenter comme son fils.

Quand elle me verra, moi, son reflet... Il prendra sûrement le dessus sur les tourments que les Balaurs ont infligés à son esprit.

Je suis sûr que son amour pour moi et mon amour pour elle sont plus forts que le mal.

Mais... si je me trompe... je ne le regrette pas. Je préfère plonger dans le néant plutôt que de vivre en sachant que ma mère sert les Seigneurs Dragons.

Je préfère le néant si l'alternative est une existence hantée par la culpabilité et les cauchemars.